Boris Charmatz / Emmanuelle Huynh / Odile Duboc

boléro 2 / étrangler le temps

Archive 2020
Danse
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boléro 2 
Extrait de Trois boléros d’Odile Duboc et Françoise Michel (1996)
Conception, Odile Duboc, Françoise Michel
Chorégraphie, Odile Duboc
Avec Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh
Musique, Maurice Ravel, Boléro, interprété par l’Orchestre symphonique de la RAI de Milan sous la direction de Sergiu Celibidache
Coproduction Contre Jour, Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort ; La Filature, Scène nationale (Mulhouse) ; DSN – Dieppe Scène Nationale ; La Coursive – Scène nationale de la Rochelle ; Théâtre de la Ville-Paris
Coréalisation Musées d’Orsay et de l’Orangerie (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
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étrangler le temps
Librement inspiré de boléro 2, extrait de Trois boléros d’Odile Duboc et Françoise Michel (1996)
Conception et interprétation, Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh
Dispositif scénique et lumières, Yves Godin
Son, étirement du Boléro de Maurice Ravel et arrangements, Olivier Renouf
Direction de production, Martina Hochmuth, Hélène Joly
Chargés de production, Florentine Busson, Briac Geffrault
Production terrain ; Musée de la danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne (2009)
Coréalisation Musées d’Orsay et de l’Orangerie (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Spectacle créé en 2009 au Musée de la danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne
terrain est soutenu par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique et la Région Hauts-de-France
Dans le cadre de son implantation en Hauts-de-France, terrain est associé à l’Opéra de Lille, à Le phénix, scène nationale (Valenciennes) et à la Maison de la Culture d'Amiens.
Boris Charmatz est accompagné par Charleroi danse – Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles de 2018 à 2021.
En partenariat avec France Culture

(Ré)Ecouter : Boris Charmatz, danser à ciel ouvert La grande table culture, France Culture ici
« Brillant danseur, il a hébergé tous les styles. Lâchez-le dans l’espace et le voilà qui dégoupille un flot de gestes classiques, contemporains, hip-hop, comme on surfe sur un champ de mines. » Le Monde
« Un hommage à ce chorégraphe français qui compte déjà vingt-sept ans de carrière et a défrayé la chronique dès la fin des années 1990 au festival Montpellier Danse avec sa danse brute, défricheuse et provocante, encourageant l’interprète à d’audacieuses improvisations. » Télérama
« En parcourant le répertoire de Boris Charmatz, on constate qu’il dit beaucoup de notre époque, parfois même avant qu’elle ne s’en rende compte. » Les Inrockuptibles
« Boris Charmatz fait de son art un fantastique terrain de jeu, dont les limites sont toujours en mouvement, un inépuisable champ des possibles. L’artiste ne cesse de questionner sa pratique, de l’installer dans des territoires inédits. » The Art Newspaper

Suite aux mesures gouvernementales en cours, ce spectacle ne pourra être présenté à la date initialement prévue. Les dates de report en mars et mai 2021 sont également annulées.
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 Le Festival travaille actuellement à un nouveau report de ce spectacle en janvier 2022.
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Interprètes pour Odile Duboc, Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh n’ont jamais cessé de danser le duo issu des trois boléros – comme un point de repère. De cet élan continu est née une autre version, ralentie, dévoilant d’autres nuances de ce corps-à-corps amoureux. boléro 2 / étrangler le temps comme deux angles de vue sur un paysage physique au bord de la sculpture.

En 1996, pendant la création de la pièce trois boléros, Odile Duboc a confié à Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh l’interprétation du deuxième boléro – un duo langoureux contrastant avec les deux autres versions. Dans ce duo suspendu, les corps se cherchent, s’enlacent, aimantés l’un par l’autre, exposant tous les contrastes du contact. Après l’avoir dansé pendant de nombreuses années, Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh ont présenté une version ralentie de boléro 2 lors de l’ouverture du Musée de la danse en 2009. De ce ralentissement des gestes et de la musique est né le désir de réinterroger cette matière. Hommage à Odile Duboc mais aussi geste d’auteur, injectant dans ce corps-à-corps des traces issues de leur propre travail, étrangler le temps forme un bord entre deux époques : un concentré de temps… Sous l’action du ralentissement se dévoile une plongée en apesanteur, à la limite de la sculpture. La lenteur obsédante de chaque mouvement démultiplie l’effet d’enlacement des corps, produit des effets de loupe sur la chair, sa perméabilité, ses contractions, ses zones d’effleurement. Entre la pièce étranglée et sa version originale s’opère un dialogue qui fait retour sur l’idée d’interprétation, d’archive, de transmission. Dans l’étirement de ces états qu’Odile Duboc a passé sa vie à explorer, s’écrit une autre histoire de la danse, par les corps qui l’ont faite et qui la perpétuent.
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Durée : 1h10